
Les nourrices érotisées
L’érotisation de la figure de la nourrice au XVIIIe siècle
Cet article fait suite à celui-ci, sur la nourrice néfaste.
Il y a peu, la chercheuse en littérature Katell Lavéant publiait un billet sur le blog de la Société bibliographique de France dans lequel elle mettait en évidence qu’un texte érotique du XVIe siècle, La Source du gros fessier des nourrices, avait été republié à la fin du XVIIIe siècle en se donnant l’apparence d’être une édition du début du XVIIe siècle1Katell Lavéant, « Curieux mélanges : les fausses pistes chronologiques d’éditions de livres licencieux », Histoire du livre, https://histoirelivre.hypotheses.org/6215, consulté le 16 février 2020.. Cela nous montre la permanence de l’érotisation du personnage de la nourrice, qui avait donc la réputation d’avoir non seulement la poitrine mais aussi le fessier très développés, deux parties du corps féminin fortement érotisées dès la Préhistoire, si l’on en croit les sculptures de Vénus paléolithiques qui nous ont été transmises.
Read MoreAurore Chéry est docteure en histoire moderne et chercheuse associée au LARHRA, Université de Lyon. Elle travaille sur la représentation du pouvoir en Europe au XVIIIè siècle, plus particulièrement en lien avec la masculinité et la sexualité.