
Beauté ou laideur du sexe féminin : de sa représentation à la nymphoplastie – Claudine Sagaert
Les parties « honteuses »
Dans les peintures et sculptures, de l’Aphrodite du Cnide de Praxitèle (IVe siècle) à la Venus Anadyomène d’Ingres (XIXe siècle), on peut constater que le sexe féminin a le plus souvent été caché par une main, des cheveux, une feuille de vigne, un drapé, ou figuré par un triangle informe laissé totalement lisse1Outre quelques exceptions comme la Vulva de Léonard de Vinci, l’Infâme Vénus de Jean Jacques Lequeu, et la Diane Chasseresse de Houdon.. Or, si l’idéalisation du corps a prévalu, en biffant cette partie de l’anatomie féminine n’était-ce pas en présupposer la laideur tant physique que morale ? Serait-ce dire alors que les parties dites « honteuses » aient concerné plus spécifiquement la femme que l’homme ? Lire la suite
Claudine Sagaert est titulaire d’un doctorat. Elle est membre du laboratoire Babel de l’université de Toulon et enseigne la philosophie notamment dans les sections des métiers d’art et du design. Outre la rédaction d’articles dans des revues, essais ou dictionnaires scientifiques, elle a codirigé avec Emmeline Gros, l’ouvrage Normes et transgressions, « Traverses », 2017. Elle est également l’auteure de L’histoire de la laideur féminine, Paris, Imago, 2015. Ses recherches portent principalement sur des problématiques liées à la question de la représentation du corps.