
Etre une femme sous la Révolution culturelle chinoise
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Bonjour Camille-Victoire, est-ce que tu pourrais nous parler un peu de toi, pour commencer ?
J’ai très tôt eu un lien avec l’Asie et plus particulièrement avec la Chine. Mon premier intérêt a été celui, tout bête, pour une culture qui différait complètement de la mienne mais que je ne voulais pas réduire à un simple exotisme. J’ai commencé à apprendre la langue chinoise au collège, puis j’ai fait une année en école préparatoire de lettres à Brest suivie d’une double-licence LCER chinois et histoire ainsi qu’un Master d’Études Chinoises à l’Université Rennes 2. En 2016, j’ai entamé une thèse à l’Université de l’INALCO à Paris, sous la direction de Mme Xiao-Hong Xiao-Planes et de M. Jin Guangyao (Université de Fudan, Shanghai). Lire la suite
Camille-Victoire Laruelle est une doctorante non-contractuelle à l’Université de l’INALCO en « Histoire, société et civilisations ». Elle travaille, sous la direction de Madame Xiao-Hong Xiao- Planes et Monsieur Jin Guangyao, sur le système social et idéologique de la Révolution culturelle chinoise (1966-1976) et l’histoire contemporaine du « genre ». Son objectif est d’éclairer les relations théoriques et réelles qui se sont établies au cours de l’histoire du Parti Communiste Chinois entre un discours idéologique sexuel très normatif et les pratiques privées quotidiennes féminines. En alliant divers champs disciplinaires (histoire, sociologie, médecine, psychologie…), elle revient sur le vécu sexuel, maternel et amoureux de femmes dans un contexte social ambigu et mouvant.