
Visions de la folie dans le jeu vidéo : le glacis horrifique de Layers of Fear
Les expressions de l’horreur sont légion dans le jeu vidéo. Après tout, c’est un média parfait pour impliquer la joueuse1Le féminin neutre est la forme préférée dans cet article., qui devra faire des choix conscients dans un environnement qu’elle maîtrise difficilement. Je voudrais parler ici des jeux d’horreur psychologique. Ces jeux se placent non pas dans l’épouvante palpable des zombies (les Resident Evil viennent en tête), mais dans les explorations mentales où le but n’est pas de neutraliser des menaces, mais de comprendre situation et personnages. Dans les jeux où l’ennemi est souvent soi-même (enfin, l’avatar endossé), c’est tout naturellement que les angoisses provoquent des questionnements concernant la réalité de ce que l’on voit.
Read MoreLaura est maîtresse de conférences en linguistique anglaise à l’Université de Rouen-Normandie (Laboratoire ERIAC). Elle aime à explorer les territoires des artefacts numériques et les nouveaux médias, et travaille en vrac sur les mèmes internet, l’horreur ou le discours animal. Elle a coorganisé le colloque Lusor in Fabula sur les nouvelles frontières de la narration dans le jeu vidéo, en novembre 2019 et peint beaucoup moins bien que l’Artiste.